Itinéraire moto au départ de Marrakech : du Haut Atlas au désert d’Agafay

Pour les passionnés de moto en quête de sensations et de paysages à couper le souffle, cet itinéraire de deux ou trois jours est une véritable pépite. Au départ de Marrakech, il forme une boucle de terrains variés mêlant montagne, vallée, désert et villages berbères pour un aperçu authentique du Maroc. En voici les étapes clés et les bonnes raisons de les explorer. 

Vallée de l’Ourika : la mise en jambe parfaite

À moins d’une heure de Marrakech, la vallée de l’Ourika offre une entrée en matière idéale. Les virages sont doux, les routes en bon état, et le décor déjà spectaculaire. La montée progressive vers l’Atlas permet de découvrir des paysages verdoyants bordés d’arganiers et de villages suspendus.

Cette première étape est idéale pour s’échauffer et de ressentir la première montée d’adrénaline !  On y trouve une belle alternance entre courbes lentes et lignes droites propices à une conduite fluide. En toile de fond se dressent les cimes du Haut Atlas, annonçant un itinéraire plus exigeant techniquement…

Oukaïmeden : altitude et lacets techniques

L’ascension vers Oukaïmeden, la station de ski la plus haute d’Afrique, est un des moments phares du parcours. La route serpente entre pentes rocailleuses et forêts de genévriers, par une série de virages serrés à négocier avec précision.

L’altitude change légèrement la conduite : la vigilance doit rester de mise à chaque instant. Arrivé au sommet, le panorama est tout simplement époustouflant : une mer de montagnes rouges et ocres, parfois saupoudrées de neige selon la saison. L’effort est bien récompensé !

Gliz et Asni : immersion dans le Maroc rural

La descente vers Gliz puis Asni ramène vers des altitudes plus douces, mais ne perd rien en intensité. Les routes deviennent plus étroites, parfois cabossées, mais toujours largement praticables pour une moto prévue pour la destination : trail ou routière bien préparée.

Gliz : l’authenticité berbère

Ce petit village enclavé permet une plongée dans le Maroc profond. Peu touristique, il offre une vraie sensation de déconnexion. Le passage exige attention, souplesse et extrême prudence : les pistes peuvent surprendre, les enfants jouent au bord de la route, les ânes côtoient les motos. Et c’est là tout le charme de cette étape ! 

Asni : au carrefour des vallées

Asni est plus développé et marque un carrefour stratégique entre les vallées. Les groupes de motards y croisent d’autres voyageurs. On y trouve des petits cafés parfaits pour une pause méritée, un plein d’essence, et quelques échanges sympathiques avec les locaux toujours curieux à propos des motos.

Lac de Lalla Takerkoust : la pause fraîcheur 

Le lac artificiel de Lalla Takerkoust apparaît comme une oasis après les routes sinueuses de montagne. L’endroit est propice à la détente : de nombreux motards aiment y faire une pause pour se rafraîchir, pique-niquer ou simplement contempler l’eau calme.

L’étape arrive au bon moment pour vérifier l’état de la moto avant de s’élancer vers une autre ambiance et un nouveau terrain exigeant : le désert.

Désert d’Agafay : le plaisir des grands espaces

Le désert d’Agafay est rocailleux mais n’en est pas moins spectaculaire. Pour le motard, c’est un terrain de jeu technique, notamment en tout-terrain. La conduite y est en effet très différente du reste de l’itinéraire : pas de bitume, mais du sable, des cailloux, des bosses.  L’étape est parfaite pour une dernière montée d’adrénaline avant le retour à la civilisation. Et la lumière y est sublime, surtout en fin de journée. 

Retour à Marrakech : au coeur de la ville

Revenir à Marrakech après ce périple, c’est comme réintégrer un autre monde. Bouillonnante d’activité, la ville rouge offre un contraste saisissant avec le calme des paysages traversés. Après une bonne douche et un bon repas, le récit des émotions peut commencer…

La gastronomie marocaine : un bonheur supplémentaire

Les différentes étapes du périple permettent de découvrir une gastronomie riche et variée : 

• Tajines au poulet citron à Asni, 
• pain berbère chaud servi à la main dans les maisons d’hôte, 
• couscous de montagne à Oukaïmeden, 
• méchoui dans les bivouacs du désert… 

Chaque plat est comme une découverte supplémentaire et une récompense bien méritée après l’effort de la journée .

Les saveurs marocaines, épicées sans être piquantes, accompagnent à merveille ce voyage intense. Et après une longue journée de route, rien ne vaut un thé à la menthe fumant en regardant le coucher du soleil…

En 2 ou 3 jours, en suivant cet itinéraire, vous aurez la sensation d’être parti très longtemps, tant l’aventure est dépaysante et force à la déconnexion !